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Mes belles années se sont fanées
A présent me voici las et décrépi
Et la froide vérité vient me glacer
Car seule la Mort n’a pas vieillie
Lorsque l’on cesse de se projeter
Que l’on ne fait que se retourner
Alors la Vieillesse s’éprend de vous
Et vous soumet à coup de bambou
On m’avait parlé de mélancolie
Si seulement ce n’était que cela
Comment décrire ce qui me pétrifie,
Comment supporter un tel effroi ?
La douleur insoutenable des regrets
La tristesse abyssale de l’impuissance
Une vie de heurts et d’actes manqués
S’éteignant en une cruelle indifférence
Je cherche en vain une échappatoire,
Ce que la vieillesse ne pourrait altérer
Seuls les liens d’amour et d’amitié
Vous autorise encore un mince espoir
Mais de ces sentiments je suis dépourvu
Car de la Vie, je n’ai su saisir l’essence
Trop tardivement cette vérité m’est apparue
Je n’espère plus que la Mort et le Silence
C’est ainsi que Vieux je m’éteindrais
Si à présent je ne m’éveille enfin
Mu par l’horreur d’un tel destin
En quête d’une ultime raison d’espérer.
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