Dans la nuit triste, il avance d’un pas fatigué.
C’est que dans sa vie il a beaucoup trop lutté.
Les réverbères lui offrent leur frêle lueur.
L’obscurité maintenant ne lui fait plus peur.
Il sait écouter et voir plus loin que le jour.
Il voit au loin, là-bas le ventre de l’amour.
Son visage a été sculpté par un burin.
Il n’a pas forcément tous les jours eu du pain.
Il a comme seuls bagages des valises sous ses yeux.
Elles sont pleines de chimères, tels les enfants heureux.
Il sait que pour aimer il faut croire en l’humain.
Celui qui aime se prépare des beaux lendemains.