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Un embarquement dans ces cris.
Des voix à travers tout ce gris.
La cloche, fin de cet hiver.
Mensonges d’une terre d’hier.
Tous ces gens qui voulaient vivre.
Le dernier cri de ce navire.
Ses cheminées chaudes aspirent.
Le nouveau monde nous inspire.
Fumées pour quitter les autres.
Oublier ceux qui se vautrent.
Le paquebot corne dans l’air.
Pas de brouillard, il fait si clair.
Un choix de mortels, des rivets.
Quelques heures pour cette arrivée.
Les gros moteurs chantent ces forts.
Tranquillité donnée, l’effort.
La chambre rit de ces machines.
L’Angleterre ne tant pas l’échine.
Le trop beau pousse l’hélice.
On applaudi cet artifice.
La bouteille n’a pas cassé,
Présage de ces temps passés.
Le capitaine avait l’âge.
L’iceberg, dernier voyage.
Fallait aller encore plus vite.
Le salopard sans nom irrite.
Peut-être tueur malgré lui.
Une question pour aujourd’hui.
Les cheminées râlent, soufflent.
Un temps à mettre des moufles.
Le paquebot n’a plus cet air.
Un brouillard crie toutes ces chaires.
Cet océan sans arrivée.
Craintes dans l’eau comme pavés.
Ne reste plus que l’infini.
Une music et l’air fini.
Trop peu de barques dans ce beau.
Le froid sourit à ce radeau.
Cet autre commence à pousser.
Gagner l’heure des petits poucets.
Le Titanic pleure son décor.
Hommes pris d’effroi et ces corps.
Toutes ces mères et ce glaçon.
On ne verra plus le garçon.
Des mains comptaient dans l’univers.
Ce très beau n’est plus qu’à l’envers.
Des bras et cette eau en brassées.
Râles par leurs dieux embrassés.
La fin des songeurs du pays.
C’est le froid mortel qui a pris.
L’emporteur n’avait pas de prix.
Je pense à ceux qui encore prient.
Pire qu’un rêve, un cauchemar.
On osa larguer les amarres.
Il s’est cru plus fort que Nature.
L’être meilleur que l’on capture.
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