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Un rêve comme si c’était vert.
Mais la pluie craint les revolvers.
Le lait a quitté cette femme.
Ses yeux retiennent la flamme.
Une goutte d’eau brille sur l’œil.
Un torrent de mort et des deuils.
Des bébés aux lointains regards.
La faucheuse n’a pas d’égards.
Les pubs violent ces images.
La famine mais des mirages.
Cadis pleins, même pas honte.
Somalie trop loin du monde.
Un enfant existe en pleurant.
Les autres sont bien, cependant.
Des mouches sur son visage,
Cet enfant qui n’a plus d’âge.
Pas d’eau, putain de nuage.
La mort se joint à l’outrage.
Dans le temps au moins l’orage.
Et là, une pluie de rage.
Des pirates pour des bateaux.
Attaquer notre paquebot ?
Canons préférés à ce pain,
Moyens justifiant la fin.
Entrouvrir le portemonnaie.
L’émotion encore renait.
Futurs vieux plein d’avenir,
Donnez le moyen de tenir.
Les nantis regorgent d’espoir,
Des bouches ont soif de la poire.
Revoir toutes ces souffrances.
Réentendre douce France.
Faire confiance aux médias.
Entendre cet immédiat.
Après demain, plus de faim là.
Politique et de ci de là.
Des cornes comme une cocue.
Ils parlent comme des faux culs.
Une sécheresse lointaine.
Cœur sec et plus de fontaines.
Un lendemain te reverra.
La faim des oubliés vaincra ?
J’ai vécu quatre fois ta faim.
Tes souffrances et puis la fin.
Plus rien à dire, alors l’Afrique.
Parlons de tout mais pas de fric...
Vivre les lendemains d’oubli.
On t’a donné un sac de riz.
T’est un bon coup ma Somalie.
Un joker quand il sort du lit.
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