Il t’arrive de réfléchir à ton âge.
Le réveil tue ta nuit, c’est le matin.
Tu vois le monde comme une immense cage.
Il faut grimper vers le but non atteint.
Tu veux faire mentir tous ces vieux adages.
L’aube est à certains, d’autres sont chagrin.
Tu es victime de ces nombreux sondages.
L’urne est une dévoreuse de bulletins.
On te flatte, c’est l’élection, le suffrage.
On aime le directeur et la putain.
On veut t’éblouir le temps d’un naufrage.
Toi tu babeurres, il faut manger le pain.
Tu voudrais un marabout ou un mage.
Tu n’en parles pas à tous tes copains.
Le vieux nous a construits à son image.
Il faut prendre la route clopant clopin.
Sans la bouée dans cette vie tu nages.
Tu rêves de la terre avoir un lopin.
Tu te tournes pour ne pas voir le carnage.
Tu écoutes les grands musiciens et Chopin.
Tu crois que la vie t’a pris en otage.
Des larmes rebelles fusent comme dans un grain.
Tu nages ou tu baignes dans l’exquis potage.
Il faut toujours reprendre son chemin.
Un renard au loin fuies toute cette rage.
Tu souris presque à voir les lendemains.
Et tu te demandes s’il a du courage.
On peut faire beaucoup avec ses deux mains.
Cet animal peut être qualifié de sage.
Il a quatre pattes et il est malin.
Il avance vers toi ce drôle de message.
Il t’offre l’amour, tu deviens câlin.
On l’a accusé de faire des ravages.
Grâce à lui tu es beaucoup moins atteint.
Cet animal flamboyant est un sauvage.
Tu n’a plus peur des choses, du soudain.
Il est plus rapide que ceux qui l’écrasent.
Tu retrouves la sérénité enfin.