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Poème Le bourgeon sacré

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Ecrit par paisansage le 03/01/11 et lu par 1099 personnes.
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Le bourgeon sacré

     Préambule

                         A Katoucha  Niane           

 

     Le droit de cuissage exercé par les marabouts et les mutilations sexuelles opérées par des femmes à l'hygiène négligée, sont encore et toujours constatés en Afrique. C'est parfois avec de simples épines d'acacia que les lèvres des plaies sont fermées à vif  après excision du clitoris. Entravées et maintenues fortement, c’est dans la douleur, les cris et les pleurs que les petites filles subissent et endurent ces humiliations. Les nombreuses  infections par manque d’antisepsie entraînent bien évidemment des complications irréversibles et parfois  la mort.   Alors bien que ces peuplades soient profondément imprégnées de croyances religieuses, devons-nous malgré tout laisser continuer ces pratiques sanguinolentes et barbares ? Les coutumes ancestrales doivent-elles supplanter le quotidien lorsque celui-ci ne parle que d'hygiène, de liberté, de vie et de dignité ? Je respecte les traditions mais essayer de les adapter à l'avancée des connaissances me semble plus raisonnable.


     Une top model noire, Katoucha Niane, qui s’insurgeait contre l’excision fut retrouvée noyée dans la Seine en février 2008. Princesse Peule admirable, mutilée elle aussi à l'âge de neuf ans et violée à douze ans, prenait fait et cause pour la population féminine africaine. Alors que s'est-t-il passé ? Nul ne le sait mais cette lutte doit continuer pour redonner à la femme sa dignité légitime. Je sais que de par le monde des mouvements féministes essaient de dénoncer ces méthodes archaïques mais elles s'attaquent aux tabous, aux religions et aux us  qui sont réfractaires à l’avancée des sciences.

 

     Ces  rites  ancestraux, à l'origine ancrés dans des civilisations retirées, gagnent du terrain avec l’utilisation et la rapidité des moyens de locomotion. C'est ainsi que ces actes barbares qui flattent l'ego de certains hommes, se produisent dans nos villes et parfois près de chez nous. Les organismes qui luttent pour défendre l’intégrité et la dignité de la femme,  se heurtent aux pressions et  aux forces répulsives des intégristes africains. Ils refusent toute évolution de vie moderne  et ne veulent en aucun cas s’adapter aux conditions d’une société plus égalitaire. Il est d'autant plus difficile de contrôler ces actes qu'ils se font en catimini sous l'emprise d'un chef de famille exigeant voire machiste. La médecine préventive, les centres sanitaires in situ et mobiles associés aux droits de l’homme sont  expressément souhaités mais la religion n'épousera jamais la science.

 

 

     Le bourgeon sacré

                                      (A Katoucha Niane)                                          

 

Tel un rubis gemme d'amour
Dans un écrin berceau de vie

Bourgeon sacré, gland de velours

Bouton des sens brûlant d’envie.

 

Telle une fleur caressant l’onde

D’une rivière aux doux plaisirs

Pour que jeunesse au chaud ne fonde

Près de l’oiseau qui fait jouir.

 

Tel un appeau en apparat

Glissant sur l’eau d’une complice

Cherchant duvet et beaux appas

Gibier à plume à barbes lisses

 

Tel un soldat au mont Vénus

Près du fourré des juvéniles

Bravant l’assaut du flot des russes

En protégeant  l’entrée fragile.

 

Tel un bonbon saveur groseille

Sucré salé par maquereaux

Mouillant les lèvres de merveilles

En salivant la libido.

 

Mais ce lotus en éclosion

Sous sa capuche au fier calice

Emeut la femme en pâmoison

Dans une extase ondulatrice.

 

Fleur déflorée  par pieux ascète

               Pistil blessé par marabout

               Ecartez-vous de  tout prophète

               Qui rompt l’hymen  sans son boubou.

 

Svelte africaine au corps sculpté

Défendez-vous contre l’outrage

Car excisée ou  mutilée

Pas de  plaisir sans doux voyage.

 

Et Katoucha nymphe d’ébène

Princesse Peule au fond de l’eau

Sur flot de pleurs dort dans la Seine

Auréolée d’un blanc  halo.


Paisansage

 

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Ecrit par louloucanon le 16/02/11
ses super long

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