Les matins au pas de course.
Je cours avec l’heure aux trousses.
Les wagons sentent le départ.
Même pas le temps pour cette gare.
Les rails font un bruit de ferraille
Le train glisse, maintenant je baille.
Trop de masques sont transparents.
Un départ de tous ces parents.
Une tête tangue, résignée.
On n’a pas fini de rêver.
Le mouvement berce le dormeur.
Elle est très loin là, la fureur.
Là-bas ils tendent leurs billets.
Le contrôleur va poinçonner.
Quelquefois je relève la tête.
Elle nous a emporté la bête.
Elle s’arrête enfin en criant.
Nous somme attirés par l’avant.
Au revoir nuit inachevée.
C’est qu’il faut aller travailler.
Le monstre va bientôt vomir.
Le jour à venir nous attire.