Curieux équilibre du cœur et de l’esprit.
Féroces préjugés qui génèrent l’appétit.
Vous dansez sur les plateaux de cette balance.
Et vous attisez en nous cette indifférence.
Comment associer cette gaillarde opulence
Et de l’autre côté, cette pauvre indigence ?
Drôle de vie où l’on tremble à la vue de diamants
Et où l’on rougit devant ces gens suppliants.
Quelque fois on aspire à être missionnaire.
Ou bien on salive devant tous ces milliardaires.
Tant tôt en lève la tête et tant tôt on la baisse.
Dans un ok qui a un goût de mal à l’aise.
Et au milieu, tu es seul obligé de vivre.
Comment affronter ça sans être ivre ?
C’est peut-être pour cela que tous veulent en rire.
Pour arracher à jamais tout ces souvenirs.
Il n’y a que la jeunesse, cette robe propre,
Qui ignore totalement ces tâches noires et ocre.
Enfin, il nous faut sans faiblir jouer le jeu.
En se disant qu’on gagnera un petit peu.