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Partie troisième ou De la désagréable sensation de vécu
Chapitre troisième ou Des joies de l'ivrognerie
Aujourd'hui, depuis midi, il fait beau.
C'est le temps idéal pour qu'un poivrot,
Même toujours sou, sorte du ruisseau
Et s'en aille en direction d'un bistro.
Il se met en route et s'élance l'air pataud
D'un pas lent rythmé par ses soubresauts.
Il prend appuie sur toutes ses motos
Garées en ligne droite sous ce préau.
Le soleil d'été tape et il fait chaud
Sa tête chauffe mais jamais de chapeau.
Il longe le préau puis un mur de chaux.
Sur une grille sont affichés ces mots
Mais il ne les voit pas - Il sont trop hauts -
Fixant ses chaussures blanches de placo.
L'affiche dit : " peinture fraîche, eh oh! "
Le soleil le rend vraiment chamalo.
Il décide de prendre un peu de repos.
Il appuie sa tête sur la grille - l'idiot! -
Et la peinture sèche sur sa peau.
Il accroche ses mains et laisse son dos
Brûlé au soleil sous son vieux manteau.
Il allait s'endormir - ce n'est pas faux -
mais il est réveillé par des oiseaux.
Il reprend sa route - il a du culot! -
Pas après pas, il se rapproche du seau
Plein de peinture blanche et marche dans le pot!
Il ne s'en aperçoit pas - mais quel sot! -
Tout ça pour boire autre chose que de l'eau...
Chapitre quatrième ou De l'animal qui sommeille en nous
Il y a deux jours, pendant le cours de sport,
Il s'est passé quelques chose que j'aurais tort
De ne pas vous raconter dans un rapport.
C'était une séance de volley-ball
Et je ne trouvais pas du tout drôle
De voir cette fille habillée en paria
Addictive - en autre - au tabac Rasta
Ne pas faire l'effort de lever un bras!
Je lui dit de bouger et elle me claque!!
Elle a vraiment besion qu'on la remarque,
Elle, ses cheveux noirs et son air patraque!!!
Nous tournons; C'est à son tour de sortir
Mais madame refuse et c'est moi qui vire!!!!
Je ne suis pas en colère, c'est bien pire.
Il n'y a pas de mots qui puissent le décrire.
Puis, dans tous les sens, les ballons partirent.
Les élèves étaient tous devenus fous!
Ballons, bruits et rires ricochaient partout!
A cet instant, j'eus envie d'être un loup.
Ensuite, tous les bruits cessèrent d'un seul coup
En entendant un sinistre cri : " Ahou! "
Vite, la paria se retourna debout
Et ma personne changée en loup-garou,
La gueule grande ouverte, lui sautait au cou!
C'était maintenant mon tour d'être fou
Et son sang gicla un peu partout!
Les élèves eurent peur du grand méchant loup
Qui arracha ce bras en un seul coup!
Je récidivai en criant : " Ahou! " .
Et ils s'immobilisèrent tous, debout.
J'avais pourtant mieux chanté que Garou
Mais les autres prirent tous leurs jambes à leur cou.
Je croquai au mieux son maigre cadavre.
Mon pauvre casse-croûte fini, je pris la fuite,
Abandonnant ce butin sans mérite.
Enfin, je me réveillai au Havre.
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