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Partie seconde ou Des différentes espèces du milieu
Chapitre second ou De la cruelle injustice du milieu
Et ces êtres assis sur le banc
Qui, tournant la tête de temps en temps,
Avec leur petit air pensant
Nous regardent gentiment ?
Qui oserait dire qu'ils sont méchants ?
C'est vrai qu'ils nonchalants
Et aussi qu'ils sont plutôt lents
Peut-être pas très intelligents
Et parfois un peu embêtants.
Quelques uns sont négligents
Mais ils sont tellement différents
De ces lucanes cerf-volants
Ou de ces bousiers puants
Déjà cités précédemment.
Certains les appellent indigents
Ou les qualifient d'irritants
Mais pour moi les connaissant
Ce ne sont que de grands enfants
Simplement un peu insouciants
Et je les plains en sachant
L'avenir qui les attend.
Je les vois quotidiennement
Se chamailler mais en jouant.
Certains, c'est vrai, sont carrément
Tellement insignifiants
Qu'à n'importe quel moment
Ils peuvent mourir silencieusement.
Pour des êtres critiques maintenant,
Mes enfants sont des mendiants
Et j'avourai que souvent
Cela est vrai malheureusement.
Aujourd'hui non mais d'antan,
Assis je les vois vous forçant,
A force de se montrer suppliant,
A leur donner, mécontents,
Une simple pièce de fer blanc.
Sur les places avec les marchands,
Je les imagine négociant
Le prix d'un kilo de piments.
Et malgré tous ces tourmants
Et bien d'autres désagréments
Ils sont toujour souriants.
Quel bonheur heureusement...
Mais trève d'égarement
Croyez ceci seulement :
En mendiant aux honnêtes gens,
C'est leur coeur qui saigne uniquement !
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