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Partie première ou A propos de quelques réalités fondamentales et immuables
Chapitre second ou Des lois implacables et de leurs conséquences
Mais cessons-là de nous divertir.
Il est grand temps de revenir
A ce marais qui me fait vomir
Dont vous avez le souvenir.
Approchez-vous donc pour ouïr
Ce que j'ai d'important à vous dire.
Dans ce lieu où il fait bon mourir
Il ya des règles axquelles se tenir
Et les vers suivants vont vous en instruire :
-Il est impératif de maintenir
Sur son visage un large et grand sourire
Quel qu'en soit le prix et quite à mentir
Car elle ne saurait que vous punir
Si par malheur l'audace de la trahir
Venait guider votre façon d'agir.
-Il n'est pas permis de se conduire
Autrement que dans le but de servir
Le moindre, le plud infime de ses désirs.
-Les choix qu'elle fait pour nous doivent nous convenir
Et nous ne pouvons que les chérir
Car dans les traquenards qu'elle aime ourdir
Elle prend soin de nous éviter le pire.
-Afin qu'elle n'est pas besoin de sevir,
Il est interdit de se divertir.
-Dans sa sagesse qui ne saurait finir,
Elle a également su interdire
Tout acte qui pourrait la contredire.
-...
Ces quelques règles peuvent largement suffire
A bien comprendre, sans tellement discourir,
Que la réalité doit se travestir.
Quant à ceux qui ne peuvent les retenir
Ou ceux qui tenteraient vainement de fuir
Ou ceux qui ne luttent pas pour sans s'en sortir,
Il s'avèrent être ses favoris martyres.
Elle se plait à toujours plus les asservir.
La souffrance les transforme en sathyres
Et c'est alors que le cercle vicieux s'étire.
Il devient impossible de prédire
Où ces êtres - c'est beaucoup dire -
Après la vague du chavire
Enfin se poseront pour attérir
Sur quelques plages de saphirs
Dont ils ne sauront pas se réjouir.
Ruminer toutes vos idées noires,
Voilà qui doit sûrement prévaloir
A la lecture libératoire
Offerte sur mon territoire.
Mais ma mission est celle du miroir,
Refléter le monde que je peux voir.
Toutes libertés à vous de me croire
Mais il faudra bien vous apercevoir,
Le jour ou votre unique dortoir
Ne sera plus qu'un vieux trottoir,
Que la lumière au fond du couloir
Ne sait que toujours mieux se faire voir.
Alors c'est à vous qu'il faudra en vouloir
Car lorsqu'on vit sur une patinoire,
Dans un mouvement bien aléatoire,
En rêvant à la vie de manoir
Mais sans faire d'efforts pour l'avoir,
En s'attardant sur ses déboires,
Il est impensable de prévoir
Le moment fatidique ou les Moires
Vous enfermeront dansune armoire.
Inutile de vous faire de faux espoirs,
Vous n'aurez jamais droit au purgatoire.
Je sais qu'il n'y a pas d'échappatoire.
C'est pour ça que je me fais un devoir,
Avec ou sans aide divinatoire,
D'être en mesure et de toujours pouvoir
Admirer le soleil chaque soir
Par delà l'horizon s'échoir.
Je suis capable de m'émouvoir
Et j'apprécie de me mouvoir
Et à la fin de ma courte histoire,
Je veux du fond du coeur crier victoire!
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