Ce chemin, combien de fois l'ai-je suivi ?
Cette impression d'avoir effleuré le vide
Depuis que les étoiles se sont mis à pleurer.
J'ai beau me pencher sur mes tourmentes,
Les couleurs se noient au fond de ma gorge.
N'y a-t-il donc personne pour me tracer
Un sentier neuf de peines de et de pardons ?
Ce goût amer d'une vie parfumée de larmes
Se répandant dans mes entrailles, entaillant
Mes lèvres écorchées à vif par ce souvenir.
Du bout des doigts, je frôle la terre arride
Qui appartient à ces autres à qui tout réussit...
Ce silence de mort, combien de fois l'ai épelé?
Je respire, mais pourtant je me meurs,
Les paupières alourdies par la fatigue traînante
Des chants qui se perdent dans la foule.
Qui, qui a ce remède pour enchanter la nuit ?
Que je n'ai plus à courir derrière mon ombre...