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Un jour je serais grand et d’après maman : je serais responsable de mes actions
Pour l’instant je me promène dans la cour d’une école où je ne voulais pas aller
Je rencontre des copains, me procure un bonheur sans nom
Le truc c’est que je m’en rend même pas compte, tout est à mon idée : parfait.
La maîtresse voudrait le silence, mais ce qui m’importe c’est jouer
Elle commence à expliquer des trucs trop durs, parlant de multiplication, d’addition
Ce qu’on attend tous avec impatience : la récré
La 6ème parait tellement lointaine, on m’a parlé de « profs » et de « pions »
Nous y voilà. Grand établissement me voici,
Me perdant dans les couloirs, cherchant la sortie,
Demandant mon chemin à des « grands » : ceux qui passent le brevet
Wah, et voilà qu’on a une personne par matière enseignée
Pis la cantine c’est dégueu, on préfère la cuisine à maman
Poissons carrés, plats aux noms savants
Mais qui ne sont en fait qu’une addition de surgelés
Heureusement qu’il y a du pain, denrée très appréciée
Premier examen, on n’a pas trop envie de bosser
On le fait même pas d’ailleurs, juste un peu pour pas s’faire engueuler
Arriver là on l’a, sans trop avoir forcé, on approche du grand saut
La 2nde, le lycée et ses trois années de maux
Orientation, décisions, saloperie de trucs à la con
On devient rebelle, on envoi chier ses parents
« T’façon tu comprends rien, toi tu fais que de rester dans ton salon ! »
On se sent bizarre, nouvelle mentalité : envie d’être indépendant
Les années passent, j’catalogue les gens sans trop faire attention
J’me morfonds, je commence à prendre conscience de certaines choses
Période de la vie pas très gaie, une sorte de poison
Y’en a qui sorte, qui font la fête, d’autre qui vivent reclus, attendant la métamorphose.
En classe, on parait joyeux, heureux, loin de là la vérité
Dès que je rentrais, je grimpais dans ma chambre, m’enfermant dans mon monde
J’ai même fait certains trucs dont je ne suis pas fier, mon idée
Tout ça à cause d’événements peu banals, des mauvaises ondes
Mais finalement le Bac en poche, direction la Fac de tous les anciens médecins
Avec un objectif bien précis : devenir kiné
C’est sûr, faut de la motivation pour affronter cet univers assassin
T’es livré à toi-même, seul contre tous, maître de ta destinée
A cet instant précis, mon seul rêve serait de ne plus être tourmenté
La détresse me suit depuis trop longtemps, besoin d’être à nouveau serein
J’ai peur, peur que vous ne m’aimiez pas, que vous me rejetiez
C’est con mais c’est comme ça ; la solitude c’est pas le top. Une impression d’être loin
Je divague. Mais maintenant, après cet instant d’égarement, je me sens revivre : la magie de l’art.
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