Poème Requiem pour un Suicide

Elle avait à peine avalé ses quinze ans,

Consumé de rêves inavoués et secrets

Elle vivait dans cette caravane où le vent,

Lui murmurait comme l’envie de s’en aller

Cette jeune fille au visage pâle et abimé

A grandit dans la danse de frivoles tourments

Emprise écrasante des nuages de fumée,

D’un père absent, ivrogne et violent…

Mad’moiselle pensait à la lune, à l’océan.

Songeait à une terre, maudite d’une pénombre étoilée.

D’où fleurirait un soleil, embrasé de sang,

Dans lequel ses pensés abjects se seraient égarées.

Peu à peu… rongée par un grinçant désespoir.

Anéantit… Placide valse d’un cauchemar.

Avilit… Décombres soufflés d’une risée acide.

Elle entraine ses boucles tabac, dans les lieux sordides.

C’est ainsi que se termine cette histoire ;

Celle d’une adolescente dévouée à l’espoir.

Terrassé par le mistral suicide,

D’une lame plantée dans sa carotide.