Liens commerciaux: @ |
Plus d’un quart de siècle passé sur cette Terre
Et je ne vois toujours rien venir
Comme sœur Anne, j’attends et m’exaspère,
Je reste planté là, spectateur de mon propre avenir
Je fabule, je fantasme. M’improvise même poète.
Pour cacher mon attentisme ou pour m’en affranchir ?
La vie simple mais entièrement pervertie d’un pauvre acète
A qui l’amer goût de l’échec ultime vient se faire sentir.
Je ne suis qu’un être tangible mais négligeable.
Une âme perdue. L’avais-je trouvée d’ailleurs ?
Suis-je condamnée à une petite vie triste et affable ?
Seul, suis-je capable de me forger un monde meilleur ?
J’arrive à deviner les barrières que moi-même je m’impose
Mais je m’avère incapable de les franchir ou les mettre à bas.
La Volonté, une grâce innée ? ou le graal d’une lutte grandiose ?
De l’esprit ou du cœur ? D’où vient cette force qui ne m’habite pas ?
Plus d’un quart de siècle passé sur cette Terre
Et quatre strophes plus loin, je n’ai guère avancé
Prisonnier d’une parodie de vie, morne et délétère
Me voilà affublé d’un savoir-faire fort bien alloué…
Petit poète, je sais exprimer mes peurs et mes doutes
Mais cela n’affecte en rien leur pourvoir sur moi.
Amoindri, je continue de clopiner sur cette route.
Prochain arrêt : Solitude et Désarroi.
Terminus. Je descends là.
|