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Tristesse, voila le nom de ma muse.
Celle qui trempe mon âme et qui l'use
Avec l'acier froid de son humour
Et le vide profond de tout son amour.
La vie est un long chemin chaotique;
Cà et là, des cadavres pathétiques.
Un tel, chemin où aller de l'avant
Est un élan toujours plus repoussant.
Toute la musique qui éclot ici
Prend vite des accents de longue agonie.
Les sons roulent et déroulent leurs histoires ;
Mes pleurs sanglants brillent bientôt dans le noir.
Les notes se suivent et s’enchainent
Pour cette mélodie qui traine
Le refrain immuable de mon chagrin
Qui me suis, qui enchaine mes lendemains.
Ma muse est cruelle, ma muse est sans peur
De m’arracher mon seul bien, mon pauvre cœur
De m’arracher mes pleurs, et tout mon bonheurs,
Et me plonger sans rancœur dans le malheur.
Le Clown
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