Mon image s'affine petit à petit,
Seulement, je ne gère guère mes envies,
Mes nuits ne se résultent qu'a des insomnies,
Aurais-je peur de côtoyer l'anorexie ?
Mon estomac se défend toujours de manger,
Cependant, ma tête est envahie de pensées,
Vivre ou bien maigrir, je me le suis demandée,
Dilemme très cornélien, je suis complexée.
Je désire ressembler à tous mes amis,
Déprimant, je suis une grossière copie,
Je veux être la plus belle, la plus jolie,
Celle qu'on voudrait cajoler toute sa vie.
Qu'on ne se mette pas dans la tête des choses,
Je pense à la nourriture pendant mes pauses,
Je le sais bien, cela est bien plus que morose,
Que faire frêle, telle que la belle rose ?
Peu sont ceux qui me comprennent réellement,
Je pense à être seule éternellement,
Vous me croyez si crétine sérieusement ?
Je ne le fais pas exprès, malheureusement.
W.N Manon,
Je dédie ce poème aux anorexiques mentales mais aussi aux boulimiques,
À qui on ne lance que sans cesse des absurdes piques.