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Poème La rencontre.

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Ecrit par virgile le 10/08/11 et lu par 990 personnes.
Ce texte est un poème tristesse .
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Que de siècles ont passé,

Quand je l’ai retrouvée.

Assise sur un trottoir,

Ses yeux perdus suivaient,

Cette eau qui ruisselait,

Ténue, sur les pavés.

Son sourire avait fui,

Au-delà des montagnes

Et ses seins, fruits tombés,

D’un figuier desséché,

Bosselaient avec peine,

Son corsage sali.

J’ai su que c’était elle,

Pourquoi ? Je ne sais plus !

Mais mon cœur s’affolait,

Dans ma tête, des cymbales,

Issues d’un autre temps,

Entamaient avec fougue,

Une étrange symphonie.

Ses cheveux, autrefois,

Brindilles si joyeuses,

Dansant avec bonheur,

Sous le souffle du vent,

Avaient pris maintenant,

La couleur de l’oubli.

Je me suis accroupi,

Face à elle, espérant,

En cherchant son regard,

Rallumer les tisons,

Depuis longtemps éteints.

Ses beaux yeux, lieux d’accueil,

Des planeurs intrépides,

Que jadis, elle plantait,

Sur la toile si bleue,

Semblaient se contenter,

Des tremblants vermisseaux.

Le doute maléfique,

En devenait obèse,

Engraissé malgré lui,

Par ces pensées malsaines,

Regret et jalousie,

Avait soudain éteint,

Les joyeuses cymbales.

Ma main frôla la sienne,

Avec autant d’effet,

Que le dard d’un moustique,

Sur le dos repoussant,

D’un varan ahuri,

De l’île de Komodo.

L’oubli, après la haine !

A regret, ses paupières,

Semblaient se défroisser

Et son regard, enfin,

Perça l’épaisse brume.

J’ai voulu lui parler,

Lui dire que le temps,

Sans elle, devenait,

Une enclume rouillée,

Un pneu de bicyclette,

A jamais dégonflé.

Lui dire, que les minutes,

Engrossaient les horloges,

Que les heures de la nuit,

N’en faisaient qu’à leur tête,

Avançant, reculant

Et même, se chamaillant,

Vers cinq heures du matin,

Quand approchait l’aurore.

Lui dire, que chaque moment,

Sans elle, c’était le gouffre,

Le lit, la planche à clous,

D’un fakir dépressif.

Son absence, c’était quoi ?

Une ville sans un cirque,

Une grande surface,

Dépourvue de Mac-Do,

Une fontaine enrhumée,

Des trottoirs ramollis

Et des cornets fripés,

Sans glace à la vanille.

Lui dire, que mon amour,

Devenait une momie,

Un papillon collé,

Un mouchoir en papier,

Longtemps utilisé.

Sans elle, je n’avais cure,

Des tremblements de terre,

Des tornades, des famines,

Des divorces « peoples »…

Sans elle, je n’étais rien !

(A suivre)

 

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