Christ en caniveau
De chimères en misère brûler sa vie
Avachi sur l’autel de toutes les débauches
A ripailler de ses angoisses chaque nuit
Jusqu’à ce que la mort salvatrice le fauche
Gémir ou sourire, sa toison encrassée
Se pose en palissade au regard attendri
De la concupiscente aux narines froissées
Qui brusquement recule à l'effluve et vomit
Il ricane et vocifère alors, car il sait
La terrible souffrance de l’autre qui fuit
La dédouanant de toute culpabilité
Ainsi, il justifie, expiant par abjection
Mais déjà il faut partir, la milice est là
Alertée par la gentille dame au mouchoir
Les démons noirs l’insultent et le passent à tabac
Pardonnes leur, marmonne-t-il, c’est leur trottoir…