…Nos deux âmes se regardent de loin
Elles s’épient et se souviennent
D’un regard, d’une joie ou d’un chagrin
Elles le savent, elle s’appartiennent.
Elles virevoltent, au gré de leur doutes
S’approchent et s’enfuient
S’amusent de leurs innocentes joutes
Et enfin s’arrêtent et rient.
Le temps d’un battement d’aile,
Elles s’apprennent, se retiennent
Se retrouvent enfin et se rappellent
La couleur de l’obsidienne.
Leur couleur, leurs vies passées et à venir
Le bonheur de leur retrouvailles
Jamais consommées, car il faut déjà mourir
L’oubli d’un amour sans faille…
Le temps est venu
Et les emmènent déjà vers ailleurs
Les anges sont déchus
Et il fait noir, mais elles n’ont plus peur.
Nos deux âmes se regardent de loin
Elles s’épient et se souviennent
D’un regard, d’une joie ou d’un chagrin
Elles le savent, elle s’appartiennent…