A la campagne, une lune rouge qui se lève à l’horizon, réveille, dans les esprits de nos anciens, toutes les angoisses et les peurs de ces lendemains qui ne chantent pas : Malédictions, décès, drames à venir, catastrophes en tout genre…etc.
Ils se hâtent alors de fermer leurs portes et leurs volets, et pour se rassurer, festoient toutes lampes allumées…
Raison ou tort, peu importe ! Fermez vos volets, fermez vos yeux et ouvrez vos cœurs…
En l’honneur de toutes ces victimes, aujourd’hui vivantes mais qui demain, sûrement, ne seront plus…
Peut-être vous, peut-être moi…
Voici donc offerte en partage, cette oraison :
Lune rouge
Sanglots de lune aux larmes de sang,
Sur le banc de ces amants premiers.
Rouge présage où meurs l’innocent
Avant que la hache soit tombée…
A toi, l’insouciant quidam, cette complainte
Sanglots de lune à la terre offerts,
Sur la pourpre mare qui ondule.
En gris présage, brumes de guerre
Avant que la vie ne capitule…
A toi, l’insouciant quidam, cette supplique
Sanglots de lune à mes yeux humides
Sur mon visage perlent vos âmes.
En noir présage, des corps putrides
Avant que la mort ne les réclame…
A toi, l’insouciant quidam, cette pensée…