On a tous envie de partir un jour.
S’éloigner du traintrain et du boulot.
Partir vers un lointain et pour toujours.
Pour cela il faut un peu de culot.
Fracturer la fenêtre de l’ennui.
Sortir et se dégager du hublot.
Se jeter dans les bras de l’infini.
Etre certain de toucher le gros lot.
S’envoler vers tous ces pays de rêves.
Caresser la moiteur de ces ilots.
Et sans relâche faire avec tous la fête.
Embrasser le monde et les huguenots.
Mais comment briser ce trop gros boulet ?
On m’a proposé un marteau piqueur.
J’ai eu mal quand je l’ai utilisé.
J’avais sans doute à faire à un moqueur.
On m’a proposé de me concentrer.
Je ne suis pas faquir, je suis sapeur.
Il se plait à étouffer les passions.
Maudit fardeau qu’on appelle réflexion.
En voulant, beaucoup sont tombé de haut.
Pauvre Icare, en bas tu n’étais plus beau.