Poème Vide funeste

Dans les abysses de mon coeur je me vautre
Lorsque je l'aperçois dans les bras d'un autre,
J'aimerais éteindre ce coeur incendié,
Qui pour elle, n'a jamais cessé de brûler.

Un silence macabre s'empare de moi,
Muet gênant qui me tire toujours plus bas,
Impression d'aller six pieds sous terre,
Pour partir apaiser le grondement des vers.

Ma vie est un arbre vidé de ses feuilles,
Recouvrant une tombe creusée en son seuil,
Ses branches telles des larmes,faisant le deuil,
De ce jour où l'amour m'a pris dans son cercueil.

Le temps passant aiguise sa lame,
Avec le diamant maudit de mon âme,
J'attends le jour où de par son tranchant,
Mon lien soit coupé du monde des vivants.