Dans ma besace me reste un peu d’espoir.
Je vois ce bout de pain et cette poire.
Les jours méritent encore d’être vécus.
J’ai quelques sous qui ne font pas l’écu.
Mes lacets dégoulinent de mes chaussures.
Dans un autre temps j’étais plutôt sûr.
Je l’ai parfois vu, la lumière au fond.
J’ai approché le pire, je me confonds.
Je m’approche de ce phare fantomatique.
J’en oublie toutes ces sciences, l’automatique.
Ce truc que certains appellent terminus.
J’ai vécu comme un géant, un minus.
Il y a un début et une fin.
Heureusement, moi j’ai soif et j’ai faim.