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Poème SLAM FRANCOIS

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Ecrit par Leera le 12/11/15 et lu par 1590 personnes.
Ce texte est un poème spleen .
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Hé François, t’es pas un saint mais pour toi mes mots claquent bien,

Hé François, j’taime bien et j’veux le dire à tous les chiens, même ceux qui ne demandent rien.

T’es ma ville partie de rien, t’es ma ville de sable et d’écume, t’es ma ville que j’écume.

 

Je connais toutes tes rues, tes places et tes avenues, t’es ma ville toute nue.

Quand je te parcours de golf en golfes, je cours et j’accours au moindre de tes détours.

Quand j’ai trop marché autour du marché, rond comme un ballon, c’est au port que je me repose

Que je me pose, que je prose et les pêcheurs remaillent pour gagner la maille pour leur marmaille.

Petites maisons alignées face à la mer, petites maisons bâties par le père

Tombes au levant, raisins clairs de ma colère et Macal ancré comme un paquebot de savoir

Naufrage de l’enfance, tremplin de l’adolescence, sur ta colline inaccessible.

Quand le vent souffle on se pointe aux châteaux, on hume l’embrun,

On te  désire  oh Désirade, caillou perdu sur l’océan, vigie de mon île.

Quand j’ai couru, parcouru et accouru dans toutes rues alors je me rue

Plus rapide que l’alizé, plus aisé, plus osé, je me rue dans le parfum de cette cuisine

Où stagnent les relents du colombo et les effluves du court-bouillon

Et là, coincé entre être et paraître, j’abandonne, je m’abandonne et la mère me donne

Les délices, les épices, les saveurs, les odeurs, et les yeux fermés, je communie

Je prends des forces pour gravir tes mornes à cayes,

Et tous les autres dont je ne sais plus les noms, perdus dans les méandres de ma mémoire d’enfant.

Ils planent, volent, survolent, fleurs rouges, jaunes et bleues au-dessus du champ vert des possibles,

Et moi, terrien sans rien, je les regarde tomber doucement, se poser délicatement,

A côté des avions aux ailes coupées, pauvres oiseaux esseulés, sans plumes ni becs

Alors mes pas m’entraînent vers les voiliers aux ailes repliées,

Marcheurs de la mer, coureurs des vagues, endormis au creux de ma ville, de marina.

Ca pue, l’eau qui dort, l’eau qui meurt, l’eau croupie, accroupie au pied des plaisanciers,

Des beaux bateaux, de ceux qui ne pêchent pas, de ceux qui ne rouillent pas,

De ceux qui promènent la flegme et le flegme de l’étranger en mal de mer.

Le méridien a disparu au milieu de rien, sans lendemain ; il n’y a plus rien, que du sable fin.

Ils vont construire, reconstruire, bâtir, envahir, menhirs de béton.

Alors je tourne le dos et je retourne vers mes certitudes

Ma ville toute de sable et d’écume, ma ville à moi, ma ville cent toits.

 

Hé François, t’es pas un saint mais pour toi mes mots claquent bien,

Hé François, j’taime bien et j’veux le dire à tous les chiens, même ceux qui ne demandent rien.

T’es ma ville partie de rien, t’es ma ville de sable et d’écume, t’es ma ville que j’écume.

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