Cette après midi je pars de chez moi
Sans savoir où je vais, je me mets à courir.
Courir sans m'arrêter, juste pour pour m'enfuir
Pour être heureux, vite, rien que cette fois.
Il a bien fallu s'arrêter pourtant
Au milieu d'une rue inconnue
Dans une foule qui n'a plus le temps
De courir pour se retrouver perdu.
C'est en marchant que j'ai traversé
Des magasins, des ruelles et des ponts
Sans apercevoir le bonheur recherché
Sous un aride soleil de plomb.
Le soleil se fatigua et les ombres s'effilaient
Le fourmillement des gens s'apaisait enfin
Mais je n'ai pas trouvé
L'instant de bonheur que je cherche en vain.
Il va faire nuit d'une seconde à l'autre
Et les rues, désormais silencieuses,
Se parent d'orange, de rouge et d'ocre...
Et personne pour observer cette lumière mystérieuse.
Les ombres s'étendent sans paraître bouger
A mes cotés, une silhouette s'esquive
Je me retourne et ...
Beauté fugitive.
Elle se tient à mes cotés, un sourire sur le visage,
Je ne la connais pas, mais pourquoi est-ce important ?
Cet instant tant cherché, apparu comme par mirage,
Ne durera pas infiniment.
Donc pas besoin de parler, pas besoin de juger,
Mais juste comprendre et apprécier.
J'ai tourné la tête une seconde, une seule,
Et je me suis retrouvé devant ma porte, seul.
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