QHS
Les bourrasques de la vie ont abasourdi mes certitudes d’enfant
Et des remparts géants m’ont piégé dans cette solitude fracassante
Ou l’indifférence et la férocité joyeuse de mes pairs barricadés
Violentent chaque jour passant le cœur de chérubin en moi flétri
Résonnent mes pas dans ce gris béton au firmament de grillage
Promenade du damné embastillé dans la tour des vains remords
Dans l’attente pitoyable de cette absolution qui jamais ne viendra
Purgatoire maudit de l’âme tourmentée par ce crime juste commis
Le cliquetis diabolique de l’ange noir celui qui augure le retour
Bras levés souliers sans lacets l’inquisition de mains étrangères
Les doubles portes qui se referment et les serrures qui loquettent
Une lucarne en face remplie de nuages une table et ma couche
Le jour semble décliner dehors un oiseau s’est posé sur la fenêtre
Il me dévisage d’un air curieux tout en s’ébrouant joyeusement
Sous mon matelas jauni une cordelette en vieux draps assemblée
Un nœud un barreau…Un autre autour de mon cou …
Je m’en vais ce soir bel oiseau partager ta liberté…