La vie me prend, la vie te prend
Elle chante souvent les couleurs du désespoir
quand le vent froid de la misère, de sa main noire
ébouriffe tes rêves d’enfant
La vie me prend, la vie te prend
Elle crie la douleur de ces matins innocents
Ou la souffrance efface le temps
Et se perd dans les larmes et le sang
La vie me prend, la vie te prend
Elle pleure le souvenir du temps maudit qui passe
Toi qui vieilli et te perd dans la tragique impasse
De l’oubli de tes pieux serments
La vie me prend, la vie te prend
Ami d’hier, triste bourreau de demain
Tu est devenu l’âme de ce pèlerin
Brisé, seul, à jamais errant
La vie me prend, la vie te prend
Et tes prières futiles et muettes
Ne soulageront pas ta quête
Silence et fardeau sont tes amants
La vie me prend, la vie te prend
La fin me prive
La fin t’enivre
Le feu et la glace du dément
La vie me prend
La vie te prend
Souffle ardent
Et soleil géant
Et la mort enfin te délivre
De cet enfer subtil
Funambule et son fil…
De ta vie, je ferme le livre…