Esther en éther…
Le vent de la solitude souffle ce soir…
Sur mon âme esseulée un accablant grimoire
Crache son venimeux reflet sur mon histoire
Grotesque tableau posé sur un urinoir
Je pleure à genoux sur cette vie assassine
Qui de mes rêves d’enfant remplit la bassine
Douloureuse sensation au goût d’aubépine
Charriant des larmes que je voulais clandestines
Elle était là pourtant si gracieuse et si pure
A voir en moi le charmant qui se croyait prince
Drapée de fleurs et de soie jusqu’à démesure
Faisant de moi ce fier Hérault que rien n’évince
Rivages merveilleux de ce monde tant promis
Sa chevelure un doux mirage chérubin
Ses mains en pinceau sur la toile de ma vie
Son cœur un joyau sur mon cœur en rouge écrin …
Rouge comme le sang…rouge comme l’enfer
Ce diable tourment a l’effigie de mon frère
De mon absence a trahis ce tendre mystère
Et enfourché sans vergogne ma belle Esther
Je pleure à genoux sur cette vie assassine
Qui de mes rêves d’enfant remplit ma chopine
Douloureuse sensation au goût de vermine
Charriant des larmes à la saveur adultérine…