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Je l'avais façonné dans la pulpe diaphane
Du sentiment précieux qui féconde mon cœur
Lors, il a perfusé ma vie sous cellophane
Afin d'y distiller d'exaltantes saveurs
Lorsqu'il s'est élancé à l'assaut de mes lèvres
- Vêtu de certitude au reflet d'absolu -
J'avais déjà gravé l'euphorie de sa fièvre
Sur les bords ébréchés de ma vie dissolue
Je le sentais si fort palpiter dans mes chairs
Chevaucher ma pudeur, dissoudre ma raison
Je le croyais si fort quand brillait ses éclairs..
Hélas, il n'a pas su dompter mes vieux démons
Lorsqu'il s'est échappé de l'écrin de mon cœur
Vers ma lèvre brûlante y déposer l'Aveu
Aurais-je pu prévoir qu'une profonde peur
Ferait de son périple un moment douloureux ?
Aurais-je pu prévoir que ses divins accents
Se seraient effrités dans l'acide du doute
Et qu'il ne resterait de ce verbe fervent
Qu'un sanglot étouffé de mon Âme en déroute...
Ci-gît
Ce valeureux « Je T'aime »
Mort dans l'exercice de ses fonctions...
Observons une minute de silence
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