La mort de Lazare…
Ils ont fait rouler la pierre, et il est entré dans la grotte,
S’est assis, sans dire un mot…
Tout le monde est sorti, la peur, le dégoût, l’Iscariote…
Le soleil se lève… il est tôt…
Doucement il se berce d’incantations mystérieuses
Les yeux fermés et les lèvres muettes…
Il chante la mélodie des âmes perdues et silencieuses
La mélopée de l’homme ascète…
L’autre est couché sous le drap de lin devant lui
Figé dans un silence funeste…
Une vie arrêtée avec des rêves jamais assouvis
Des promesses d’amour sans restes…
Les heures passent et les prières, à son père, sont montées
Les paroles muettes à un cœur sourd…
La mort, intransigeante et fidèle compagne de l’enfant qui naît
A eu raison du divin amour…
Le messie enfin sorti, la nuit est tombée sur la grotte de l’oubli
Tous étaient là, ils l’attendaient…
Avoué son crime de manque de foi dans le suprême esprit
Tous étaient là…ils l’ont lapidé…