Les maux du poète
Sans gémir à qui veut entendre
Les appels et le sang du poète insoumis
Que l’horloge n’a pu surprendre
Vont et viennent en brûlantes rimes asservies
Divaguer au hasard des mots
Que l’esprit verse sur la page immaculée
Soulageant ainsi le fardeau
De cette lourde croix injustement portée
Offrande chaque fois dernière
A l’autel de l’amour il crie souvent sa haine
Viscéral aveu en prière
Que le nu désespoir sans retenue déchaîne
Entends-tu ce cri si féroce
Percer de la strophe incendiaire et morbide
La solitude en sacerdoce
Du cœur brisé devenu poète apatride…