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Si n'ai plume ni encrier
J'écris ma vie sur les racines d'un coudrier
Sous les cieux étoilés, dans les tavernes et les cabarets
Sur les rings ou le jazz et les ming swingent
Dans les estaminets enfumés j'écris ma destinée
Sous le regard des farfadets illuminés
Que mes dits lunaires fassent s'entrechoquer
Les molaires du quidam lobotomisé par les mirages
De la télé réalité ou tout est truqué meme le dallage!
Si n'ai plume ni encrier
J'écris ma vie sur les racines d'un coudrier
Je la dédie aux petites gens et aux puissants
A iceluy qui prend le temps de humer le vent
Oderiférant, dodelinant et calinant
Je suis moi-meme "la matiere" de ma poésie
Si n'est plume ni encrier
Ai la griffe de la caillra des quartiers
Slameur halluciné, mes reves calcinés
Inspirent la geste des hip-popeurs et des questeurs
Salut je m'en vais par les chemins aux senteurs de jasmin
Banni, proscrit comme Villon pour mes audaces
Peut-etre perdra-t-on ma trace dans une crevasse
De la lune. Qu'importe? A pile ou face
Je m'éfface sans autre volte face à la populace
Si n'ai plume ni encrier
J'écris ma vie sur les racines d'un coudrier
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