Tam tam…
Me souffle le vent de ces plaines sauvages
Où l’ébène et le pourpre se marient enfin
Pour apprendre a la vie le sens du partage
Et a nos cœurs vieillis celui de l’humain
Tam tam…
Me souffle le vent de ces nuits mystérieuses
Le chant des âmes qui monte des marécages
Celui de cet animal à sa femelle amoureuse
Ou cet autre qui meure, grimaçant sa rage
Tam tam…
Me souffle le vent de ces matins brûlants
Un ciel rougeoyant qui enflamme les nuages
Et fait surgir les ombres des arbres géants
En tapis sombres sous les larges feuillages
Tam tam…
Me souffle le vent de ces grandes courses
Ces galops insensés qui usaient nos pieds nus
Et nous ramenaient du vieux fleuve a sa source
Immortelle origine de nos destins si ténus
Tam tam…
Me souffle le vent de ma jeunesse
Tam tam…
Me souffle le vent de l’allégresse
Tam tam
Me souffle le vent de l’ivresse..
Tam tam
Me souffle le vent…..