Marchant sur un long tapis de pavés froids,
Les pierres chantant sur le rythme de mes pas,
Envahissent la ville par le son de leur voix,
Annonçant au silence l'heure de son trépas.
Ce chemin sinueux tel un serpent docile,
Dont l'épine dorsale guidant mon exil
Au travers d'une nuit lumineuse et tranquille,
Me conduit sur les sommets radieux de la ville.
L'herbe m'offrant le confort de son matelas,
Allongé sous un ciel me couvrant de son drap,
Je contemple la lueur d'un visage blafard,
Vers lequel je ne peux détourner mon regard.
Sur le plafond de lucioles immobiles,
La lune étouffe mes pensées futiles
Par la beauté de sa lumière habile,
Moment éphémère d'une paix fragile.