Ô ! Musicienne du Luth Antique.
C’est d’un luth que se joue une idée musicale,
Thalie éphèbe élue en ce dieu fabuleux,
Frôlant son instrument en soierie originale,
Au doigté sur les cordes, un penchant tout mielleux.
Envol majestueux la grâce sublimée,
Galvanisant l’appel, jeu cérémonial.
D’une brise charnelle en risée enflammée,
Au printemps de bourgeons du futur sidéral.
Puis dans cette attente où de sa première note,
Belle oréade rit des cendres de l’hiver,
Délicatesse au vent quand il souffle et picote,
Son esprit envoûtant de frêle ombre l’éther.
Dispersant d’une note en délivrer la science,
D’un subtil renouveau bien sûr tout glorieux.
Succombant de concert d’une aube en renaissance
Ô ! Nymphe orchestre aux sons ce don mystérieux.
Sans fin se dévoile où mûrit cette magie ;
Etrange déesse où vivent les bienheureux,
Guettent l’éclosion si sourde théurgie,
Elle éclaire aux beaux jours dans tous nos lieux ces feux.
Toute création s’incline à ce mirage,
Réveillant du tempo, chants cérémonieux,
Floraison au luthier, l’ensoleillé présage,
Les amours printaniers aux parfums lumineux.