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Ma montagne est un lieu que moi seul je connais.
Elle est animée par une force incroyable
Cachée derrière ses creux et ses lignes ondulées
Qui en rien ne séparent ses formes immanquables.
Son sommet grimpe en pic plus pointu que jamais
Aiguisé par la chute de ses roches frêles.
Ces roches au sol s’imbriquent, élargissant le pied
Qui fait de marbre brut, seul se soude et se scelle.
L’accès à cet Eden se fait par un passage
Etroit et sinueux, mais avant tout secret.
Là où l’un voit la plaine, et l’autre le rivage,
Ce chemin nébuleux pour un seul apparaît.
L’esprit de la montagne choisit son varappeur
Derrière lequel s’évade tout espoir d’ascension.
Sa progression témoigne de force et de labeur
Et qu’à force de hargne, il atteindra le mont.
Arrivé au zénith d’où il ne peut filer,
L’athlète restera, au sommet pour veiller.
La montagne l’abrite de l’éternelle risée,
Et pour qu’il ne la quitte, elle peut s’y lier.
Le mont grandit toujours, brandissant son gardien
Dévoué et heureux d’avoir pour destinée
De jusqu’au dernier jour devoir garder ce point
Plus haut que le ciel bleu et pourtant occulté :
Un merveilleux séjour duquel nul ne revient.
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