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CANTILENES
CHEVANCES D'AVRIL
Deuxième mois aux origines Romaines
Quatrième aux calendes Juliennes et Grégoriennes
Aprilis en l'antique sacrait Aphrodite
Entrouvrant ses croisées d'aubes clématites,
Tradition païenne perpétuée en son premier
Aux coutumes plaisantes, poissons et quolibets,
Bélier et Taureau en ses lignes zodiacales,
Éléments de feu et de terre en idéal.
Avril
Aux icônes révolutionnaires tu caresses
Prometteurs et doux reflets de germination,
Senteurs subtiles et colorées de floraison,
Germinal, Florial en l'aura de déesses,
Mois enchanteur
Mois rieur
Ton sourire se profile en rêve de douceur,
Posant son regard sur lépidoptères en fleurs
Le printemps s'oblige, s'impose lentement
En inondant les champs de satin verdoyant,
Frôlements câlins de l'astre de lumière
En l'estuaire des plaines, vallons et clairières
En clairs obscurs
En belles augures
"S'il tonne en avril
Vigneron prépare ton baril"
"Il n'est si gentil mois d'avril
Qu'il n'est son manteau de grésil"
"Tout durant avril
Ne retire pas un fil"
Une voilure éthérée de tulle céladon
Se tend en auréole de jouvencelle,
Les branchages arborent verdoyance nouvelle
Offrant une ampleur pré feutrée de l'horizon,
De tendres feuilles à la transparence de soie
Laissent transparaître clarté étincelante
En la saveur douce et sucrée de leur émoi
La vie s'affine, s'affirme, luminante.
Parues au sortir de l'hiver, déjà flétries
Jacinthes, narcisses, jonquilles et muscaris
Abandonnent les esplanades des jardins.
Inspirant les promesses soyeuses de baldaquins
Cerisiers en manchons de fleurs immaculées
Révèlent l'essence de fruits acidulés,
Les chênes encore vêtus de leurs robes automnales,
Dont les bourgeons éclosant laisseront échoir,
Mêlent leur parfum aux senteurs ancestrales
Divulguées en les vents, en des brises d'espoir.
Avril, ton frais sourire nous a conquis
Mai se naît en brassées fleuries
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