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Bienvenue en Ardèche
Si tu viens en voiture, en dépassant Perbeille,
Tu sentiras en toi un rayon de soleil;
L'air frais des hauts plateaux te donnera la pèche;
Tu verras le panneau : "Bienvenue en Ardèche".
Au poulailler le coq te réveille aux aurores,
Le doux lever du jour vaut bien son pesant d'or.
Aujourd'hui tu iras cueillir des mousserons,
A midi nous serons nombreux à la maison.
La rosée du matin fait briller les jonquilles;
Les fleurs de cerisiers dans le vent s'éparpillent;
Sous ton regard serein, s’éveille lentement,
La nature en couleurs pour fêter le printemps.
A l’aube tu t'en vas, sur ton vélo, tout seul;
Tu apprécies beaucoup ces moments de recueil
Où tu grimpes en fixant au loin, là-haut, le col.
Puis, en redescendant, tel un avion, tu voles!
La rivière en son lit, te rafraîchit les sens,
Tu remplis tes poumons d'un air pur sans essence;
Puis, en te délectant du calme reposant,
Sous un soleil radieux, tu t'endors un moment.
Plus loin tu apprécies la baignade en eau douce,
Au milieu des poissons qui jouent avec la mousse.
Il y aura le bal ce soir pour t'éclater :
C’est une tradition des belles nuits d'été!
Le vent qui vient du sud est un mauvais présage,
Quand le temps devient lourd, tu sens venir l'orage;
Tu attends, impatient, que sa colère éclate,
Que le tonnerre gronde et que les pluies s'abattent.
Le ruisseau a changé, tu le connais si bien :
Contre les flots fiévreux on ne peut jamais rien.
Tu entends le bruit sourd des rochers qui s’effritent,
Mais tu sais que les pluies repartiront bien vite.
Les couleurs des forets changent pour l’orangé,
Tu restes silencieux de peur de déranger
Le spectacle incroyable offert devant tes yeux;
Puis, dès le soir venu, tu allumes le feu.
Tu recommenceras ces bons vieux jeux de cartes,
Qui peuplent les soirées au chaud tout près de l'âtre;
Si pour certains cela semblerait monotone,
En Ardèche, il est doux de passer un automne.
Au sommet des sapins, venant du nord il hurle,
Ce vent glacial et sec, tu le sais, c'est la burle;
La neige s'amoncelle et forme des congères
Là-haut sur le plateau du coté des Nonières.
Pour t’aérer au mieux tu sortiras les skis;
Bien-sûr on est loin de l'Aiguille du Midi,
Mais tu sais profiter de ces beaux paysages,
L'Ardèche donne alors un tout autre visage.
Les toits de lauzes ploient sous leur fardeau tout blanc.
Tu revois ton année, nostalgique et tremblant;
Tu te dis que c'était si beau l'année dernière :
Tout recommencera après ce long hiver.
Un an s'est écoulé sans l'avoir vu passer.
Pourquoi es-tu venu ? Tu l'as presque oublié.
Tu dois alors partir, mais tes larmes sont sèches,
En gravant dans ton cœur : "A bientôt en Ardèche"...
BenJ.
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