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Mes rimes, sont en quelque sorte, mon plaidoyer
Je suis celle qui se retrouve à remplir les tombeaux
Victime de celle qui ne se destine qu’à faire naître les marmots
Réduit à un rôle de corbeau, de fléau
Je suis pour les uns, de la souffrance
Je suis pour les autres, une délivrance
Moi la victime de ma sœur, elle dans ce rôle de vecteur du bonheur
Moi réduite à un rôle de prédateur, porteur de malheur
Ma réputation s’est construite ainsi et ne pourra être dissoute
Certains me méprisent, d’autres me redoutent
Certains m’implorent, d’autres m’ignorent
Mais chacun, au fond de lui-même, appréhende
Le jour où je viendrai les recouvrir du sommeil dont je suis la marchande
Je ne puis apporter d’autre réconfort
Qu’un départ vers un monde que la souffrance ignore
Temoin des hommes, de leurs folies, de la violence de la vie
Leurs excès me sont familiers, mais mon rôle n’est pas de juger
Je n’éprouve pas de sentiment, pas de pitié
Sauf lorsque mes pères ne font pas attention, je cède à faire la charité
en laissant le temps à certains, de par leurs yeux, ou par paroles faire leurs adieux
moi la faucheuse, moi l’archaïque
je n’oublie jamais que quoi que l’on puisse porter à mon reproche
je suis en parfaite équité avec tous, sans distinction, laïque
avec ceux qui vous sont inconnus, comme ceux qui vous sont proches
je dirais simplement que je suis une obligé, contrainte par ma fonction,
intervenant quand la vie fait l’absence de sa bienveillance
telle la nuit recouvrant de ses ténèbres, la terre, lorsque le soleil y fait absence
je ne surgis que si la vie vous tire sa révérence.
limonche eric
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