Poème Naomie

Huit heures vient de sonner, les élèves s’assoient

Sur les vieux bancs usés depuis longtemps déjà.

Mais une place est vide : celle de naomie

Qui par un mal perfide est clouée à son lit.

Première de sa classe et toujours souriante,

Naomie a fait place à l’absence béante.

Elle veut encore sourire mais n’y arrive plus,

Le mal est encore pire que ce qu’on avait cru.

Les mois passent et voilà que son banc tout usé

Est occupé déjà après un bel été.

Les autres ont oublié cette élève meurtrie

Qui, l’espoir ébranlé ne croit plus en la vie.

Quelques années plus tard, les élèves d’antan

Veulent enfin revoir l’occupante du banc,

Mais ce serait trop beau ; elle n’est plus que poussière…

Comme un coquelicot, elle fut trop éphémère.