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Morte sans toi
Un amour aux couleurs d'hier,
Une image à jamais rayée
Par des sentiments simulés
Des sentiments tellement trompeurs
D'une vie vouée à l'erreur,
Je ne suis que le jouet de tes désirs,
Un simple numéro sans avenir.
Petit à petit, je m'éteins aussi
Car sans toi mon amour, je ne puis
Espérer survivre de la sorte,
Vivre seule ou mourir qu'importe.
Adieu désir, adieu plaisir
Mon âme s'apprête à partir,
Déjà au loin le vent m'emporte
Avec mes regrets en guise d'escorte.
Mon coeur est désormais le cimetière blafard
Où je prie, implore, idolâtre ma vierge noire,
Les souvenirs sortis d'un vieux placard
Viennent mettre fin à mon histoire.
Morte loin de tes grands bras,
Mon coeur a livré son dernier combat.
Vêtue de tristesse, de pensées noires
J'ai perdu mon dernier espoir.
Ce soir je me meurs de chagrin.
La lumière, qui baigne ma vie, s'éteint.
Je sens le vent transpercer mon corps.
Froid déjà et toujours là, mais mort.
Dévoré par des vers affamés.
C'est la fin de ma triste destiné.
Dans un beau et langoureux trémolo
Mon âme a voulu prendre le repos.
Je ne demandais seulement qu'à dormir,
A m'éteindre, ou simplement mourir.
L'oeil terne, je scrute ce superficiel monde,
Tout n'est que mensonge, c'est immonde!
Mon corps se détache en silence.
Mon âme a besoin de vacances.
Les larmes me rongent le visage,
S'abîmant, sur mes lèvres, uniques rivages.
Mon sang versé n'est qu'alcool enivrant,
Mes malheurs sont la source du présent,
Mon coeur mutilé ne cesse de suffoquer,
Conservant en vie une vertu bafouée.
Dans un éclair, j'entrevois la fin de ma vie,
Seule échappatoire à ma pauvre existence,
Mais la souffrance est devenue infinie.
Mon corps fané rêve de délivrance.
Le vent glacial m'achève à coup de couteaux
Ma volonté m'abandonne comme mes mots.
J'attends que l'on m'étende ce froid suaire
Qu'on m'abandonne quelque part sous terre.
Les longs sanglots de mon âme en peine
Déchirent et étreignent ma dernière pensée
Chevauchant la folie, emporté par la haine
Je veux fuir ce pathétique monde et m'élancer
Tel l'aigle noir au vol majestueux
La blanche colombe en ces sombres cieux.
Mon corps lui, reste prisonnier de cette terre
Je souffre et meurs dans un silence amer.
Je ne veux pas me retourner
Voir mon corps qui s'endort
Car tout n'est désormais que passé
Je laisse derrière moi mes remords.
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