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La mort de Cuthbert
J'étais étendu , inerte , en attente
du dernier coup qui devait résilier ma vie.
Je songeais à cette lutte écrasante
à un contre trente , terrible ironie!
Nous partîmes à mille guerriers valeureux ;
et , par l'épée , nous ne restâmes plus que deux.
Moi Cuthbert , de Roland le dernier compagnon,
quitte cette quête que nous entrepegnions.
Le sang gicle de la blessure en mon sein.
Et la vie s'écoule, il ne me reste plus rien.
Dans mon corps, la douleur de sa hargne me mord.
Mon dernier souffle est transporté par le Cor!
Par défi je hurle et lève l'étendard!
L'ennemi regarde mon corps agonisant
et rit ; son visage symbole méprisant,
au moment où il me perce de son poignard.
Cette fois, c'est la fin. Roland continuera
sa marche épique car il est fils de roi.
Et oui, avec obstination, il suivra sa voix.
Il reprend sa route, sans fléchir, pas à pas.
Je ferme les yeux et contemple la plaine.
Où se dresse,au centre,cette tour noire.
Tous réunis,les aïeux, les yeux en peine
regardent ce beau monument avec espoir.
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