Sombre chemin, que j’arpente cette nuit,
A l’heure ou la lune dispense sa morne froideur
Sur ces ombres que l’obscurité fait ennemi.
Des harpies qui grimacent de toute leur laideur…
Le vacarme de mille tambours dans ma poitrine
Mon pas qui se presse, un cri, un sanglot
Et l’effroi qui me dévoile cette main assassine
Le sang coule a flot, la mort qui ne dit mot…
Le son de cette dague qui sort de son fourreau
Le glissement feutré de l’acier dans le cuir
Le silence qui accompagne la main du bourreau
La mort fidèle traîtresse ne me verra pas fuir…
Mais il est déjà trop tard, le bras est tombé
Une douleur fulgurante, je suis à genoux
J’ai mal, je pleure et je lutte, mais rien ni fait
Face contre terre, il me porte le dernier coup…
Je n’ai plus mal et l’aube point a l’horizon
Senteurs fraîches de ces matins de printemps
Que l’oiseau salue de sa plus belle oraison
Et je me souviens de ce nocturne tourment…
Je me relève et je pars a la recherche du mécréant
Mais il est parti, le lâche, l’assassin
Sur de son crime et me croyant mort certainement
Me laissant là, a mon funeste destin….
Sur le sol un corps sans vie…
Mon Dieu, une autre victime !!!
Etrange il est déjà midi !!
Une lumière au dessus des cimes…
Chaleur, amour, douceur, paix….
- « Une crise cardiaque foudroyante…il n’a pas du souffrir…vous le connaissiez ??? »
- « Non, docteur ! c’était un vieux clochard qui traînait quelques fois dans le coin, il avait une sale tête alors…pensez-donc…personne ne lui parlait, on avait trop peur !!! »
- « Allez , rentrez chez vous maintenant, et soyez rassurés, là où il va, il ne vous embêteras plus»