Tu crois que c’est l’évasion.
Pauvre moyen d’expression.
Tu redescends de tes lunes.
Pilule, oubli, rancune.
Sale est cette distraction.
Lointaines joies, pas d’action.
Dans le temps tu pouvais humer.
Reste ce nuage, fumé.
Tu deviens le roi des fumeurs.
L’arc du ciel tue tes humeurs.
Tu cherches cette seringue.
Sans le produit, tu es dingue.
Nuit et jour tu veux l’acheter.
Tu n’es plus maître, lâcheté.
Tu connais le monde pourri.
Pas le temps de croire à la vie.
J’ai vu là-haut le suisse aider.
La croix aide le suicidé.
Sors pour que l’enfant enfin rie.
Oublie la came et ces nourris.
La pierre dans cette houle.
Je vois les heureux, la foule.
Drogué tutoie l’inférieur.
Travailleur englouti, sueur.
Drogue attire un homme sain.
Il en prend avec trop d’entrain.
N’importe qui peut se droguer.
Pris, on ne peut plus s’arrêter.
Côtoyer l’homme maso.
J’aimerais m’appeler Zéro.
Un esclave se souvient.
Ne dépens pas de lui, viens.