Petite lampe dans ma chambre
Eclaire mes nuits de décembre.
Devenant soleil du monde,
Terre sous mains n’est pas ronde.
Lampe scintille près de moi,
Doigt touchant les îles Samoa.
La fourmilière qui grouille,
Capitales et cette trouille.
On ne le rattrapera pas,
Vous voulez mais le temps n’est pas.
Je n’ai pas pied dans l’océan,
Je suis assise, pauvre séant.
Je tutoie ces grands, ce géant,
Miroir du vide, fils du néant.
Quelques sirènes offrent leurs chants,
L’univers se moque de l’absent.
Merci terre porteuse de la vie,
Je t’aime et tu me donnes l’envie.
Chambre embrassant le monde,
Dansent mes pensées profondes.
J’ai la liberté du regard,
Un esprit survole, s’égare.
Dans ce monde, tous ces phares,
Ce peintre fou des nénuphars.
Et ces bateaux en détresse
Et la lumière caresse.
Posant la feuille sur mon sous-main,
Je verrai ce monde demain.
Iles Fidji, si près de mon doigt.
Je vais vers vous quand vient le froid.