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Le temps semble hésiter,
Filer dans le brouillard
Ou bien vagabonder,
Sous les pâles reflets,
Des herbes devenues folles.
A chaque coin de rue,
Un lampadaire vivant,
Où grouillent dans l’ampoule,
Des milliers de lucioles.
Elles commencent à briller,
Quand la nuit lentement,
Vient manger le soleil.
Alors comme des vers fous,
Les idées deviennent molles
Et rampent désespérées,
Dans les rigoles humides,
Que forment les pavés,
Disjoints dans la rue grise.
Le ciel est un couvercle
Et de l’air raréfié,
Suintent des odeurs.
Gardez-vous, malheureux,
D’ humer toutes ces vapeurs.
Il est temps maintenant,
De se claquemurer,
De pousser les verrous,
D’éteindre les lumières.
La nuit l'exige ainsi,
Il faut lui obéir !
Le temps alors s’épuise,
Les secondes s’étirent,
Les heures que l’on vit,
Ont d’étranges longueurs.
On attend. Il arrive parfois,
Qu’elle oublie de partir,
La tyrannique nuit.
Dehors, les bruits se gonflent,
Que se passe-t-il donc,
Dans les recoins gluants,
Des rues sans avenir,
Toutes privées de lumière ?
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