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Les heures sont élastiques,
Pour les nuits sans sommeil.
Le lit est un navire,
Les draps, des voiles folles.
Dans ce monde si obscur,
On évite les écueils,
On est une vigie,
Dans un bateau fantôme.
Les pièges sont nombreux,
Le gros réveil ronchonne,
Ses tic-tacs énervés,
Bourdonnent dans nos oreilles.
Les suées de l’été,
Comme des vagues, fanfaronnent,
Le matin est une île,
Perdue, à l’horizon.
Même les corps des sirènes,
Ressemblent à des gorgones
Et leurs chants fallacieux,
Nous soûlent plus que le rhum.
Quand le soleil se lève,
Finie, la traversée
Et la nuit qui s’achève,
Nous laisse terrassés.
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