Poème Le lieu si enchanté

Je suis allée aux bois du vent et de l'amour

Me croirais-tu si je te disais que la-bàs

Les lutins et les fées se parlent en calembour?

A la lueur du soir, tu peux par un judas

Y voir flotter des jupons que les danses inspirent

Au rythme des flûtes, des luths et des lyres

L'envie d'être avec eux, faire cette douce pinasse

Ouïr les mélodies et les airs que les pas embrasse

Tournant la tête vers les sud de cette dense forêt

Tu perçois au lointain dans une épaisse nuée

Le son d'une voix si féérique et si douce

Si belle que vents, mistrals, souffles et zéphirs trémoussent

Et si, vers le nord tu voyages, fables et contes

Se paignent sous les paroles de nombreux et vieux pontes

Ils récitent les légendes oubliées de postumes

Dans le coeur des ces êtres, un espoir se rallume

De ces arbres aux milles feuilles un douceur émane

Venant de l'ouest, elle revigore fleurs qui fânent

D'une si grande élégance est cet anjonc nain

Qui, dans la brise y laisse transporter son parfum

Mes yeux éperduent devant tant de beauté

Aurais-je imaginé qu'un jour j'y mettrai pieds?

Les heures gravissant le jour je me dois de partir

Je conterai à mes enfants ces souvenirs

Noémie L.