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Tout au bout de la rue,
Il y a un cimetière.
Plus bas, sous les platanes,
Le café des amis,
Se cache sous les ramures.
Les tables, sur la terrasse,
Dépérissent sans soleil.
Sur les trottoirs bien droits,
Se dressent des saules pleureurs,
Qui semblent sangloter,
Quand passe un corbillard.
Et nul ne pourra dire,
Si leur sève gluante,
N’est pas plutôt des larmes.
On raconte que les vieux,
Parfois, ivres d’absinthe,
Aperçoivent Paulo,
Accoudé au comptoir.
C’est Paulo, le boucher,
Mort depuis vingt-cinq ans.
Dans la rue qui chavire,
Sous les flots de l’alcool,
Le cimetière, au loin,
Ronronne dans le silence
Et attend patiemment,
La prochaine livraison…
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